L’ancrage de cette oeuvre processuelle se positionne dans l’art action, et se construit par des situations imprévues, au gré de la route. La marcheuse récolte des récits spontanés auprès des passant.es, récits qui lui sont offerts en fragments de l’histoire passée, présente et future. Aussi, la marcheuse sonde l’effet de sa présence sur le territoire, qu’elle traduit spontanément par des interventions de danse, de dessins, et de jeux avec le vent. Les méthodologies de la marche (walking methodologies) enseignées par Springgay et Truman, (2019) orientent une démarche transcorporelle avec le territoire, c’est-à-dire en acceptant de « faire avec » ce qui est là, de « penser avec » ce qui se vit, puis de « marcher avec » les autres, humains et non humains. La synergie entre ces récits partagés, la corporéité de la marcheuse, la grandeur du paysage, le vent, les animaux, tout se mélange et forme un corps sensible, prêt pour de nouveaux récits à semer dans l’imaginaire.



Sophie Cabot


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